1. |
À retardement
03:49
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Je t’ai aimé à retardement
Malgré les battements
On s’est croisés à contre-courant
Dressés contre le vent
Je transplanterai mon coeur
Dans des eaux moins troubles
Inverserai mes humeurs
Réinventerai la foudre
Et j’ai passé outre ta beauté
Nié l’évidence
Choisi le sol où j’ai déjà marché
Pour tromper la chance
Je transplanterai mon coeur
Dans des eaux moins troubles
Inverserai mes humeurs
Réinventerai la foudre
Je t’ai fait le coup de l’indifférence
Laissant nos corps en berne
J’ai fixé les heures et gardé le silence
Pour ne pas que tu m’aimes
© Micoe 2012
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2. |
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Il n’y a plus rien à dire
Sur la chute qu’un soupir
Et il est déjà tard
Rouille ma terre de tôle
Une descente si tranquille
Qu’on y planterait des fleurs
Presque en apesanteur
Devant une mer d’huile
Ton souffle sur mon visage
Et j’y vois encore clair
Ta chaleur sur mon corps,
Dans ce monde à l’envers
Tout est calme dehors
Pour un peu, rien ne bouge
Depuis les pluies moins douces
Fragile est le décor
Ton souffle sur mon visage
Et j’y vois encore clair
Ta chaleur sur mon corps,
Dans ce monde à l’envers
Toucher le sol
Et partir en silence
© Micoe 2011
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3. |
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C’était le jour
C’était la nuit
C’était probablement dimanche
Il faisait froid
Il faisait chaud
Il faisait tempête en mes tempes
Je suis arrivée en métro
Je suis arrivée en retard
Enflammée, en novembre
J’suis montée
J’ai grimpé
Volé dans l’escalier, impatiente
T’as ouvert ta porte
T’as ouvert tes bras
Et ta bouche et ton cœur
Suspendu à mes cils
Suspendu à mes lèvres
Tu m’as dit des saletés
Suspendu à mes cils
Suspendu à mes lèvres
Tu m’as dit des beautés
On a laissé derrière la porte
La vie courir après son sens
On est restés mille ans llés
Dans la chaleur et le silence
C’était le jour
C’était la nuit
C’était probablement dimanche
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4. |
Inassouvie
03:50
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Il n’y a qu’un pas
Mais je n’ose pas
C’est tout près, tout là
Mais je n’ose pas
Comme ce serait bien
D’affronter ma gêne
De franchir le pas
Mais je n’ose pas
Et tous les fantasmes
Qui courent dans ma tête
Me font la tête
Et ça m’embarrasse
D’avoir tant d’envies
Inassouvies
Est-ce que la folie
Prendra le dessus
Si je me censure
Si tout reste pris
Et puis tout est gris
Que le calme plat
Si je n’écoute pas
Mes petites voix
Et tous les fantasmes
Qui courent dans ma tête
Me font la tête
Et ça m’embarrasse
D’avoir tant d’envies
Inassouvies
Et si la peur
Est comme un mauvais rêve
Je resterai debout
Les yeux ouverts
Et si le temps
Use mes désirs
Je n’attendrai plus
De jours tant attendus
Micoe 2010
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5. |
Grand parleur
03:24
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Grand parleur
Haut-parleur
Tu t’époumones à tort
Tu cries le plus fort
Sans rien dire
Tape à l’oeil
Tape à blanc
Tu as la gorge à vif
Bourrée d’explosif
Sans lendemain
Le silence
Est plus dense
Que tes mots
Le silence
Sonne moins faux
Tu déverses
Sans un geste
Ta voix tourne en rond
Enterrant le son
De tes peurs
Sous tes projectiles
Tu veux être invisible
Mais tout est plus fragile
Sous les projectiles
© Micoe 2012
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6. |
Rêver
03:51
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Rêver, ce n’est pas ton affaire
Si ça jetait un sort
Si ça trompait la mort
Un voleur de pensées, le rêve
Rêver ne saurait te consoler
Si ça donnait espoir
C’est sans que tu puisses le voir
T’aimes mieux qu’on les enterre, les rêves
Mais n’oublie pas de vivre avant de partir
De la beauté à la laideur
De la grâce à la peur
Du dégoût au bonheur
Au rythme de tes heures
Rêver, posséder l’irréel
C’est risquer d’être seul
D’en prendre plein la gueule
Vaut mieux les oublier, les rêves
Rêver, c’est fait pour les faibles
Ton esprit terre à terre
Garde ton coeur amer
C’est fait pour les fables, les rêves
Mais n’oublie pas de vivre avant de partir
De la beauté à la laideur
De la grâce à la peur
Du dégoût au bonheur
Au rythme de tes heures
© Micoe 2012
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7. |
Espace
03:25
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Sur un terrain vague
Sans rien se demander
L’un et l’autre à côté
Ça reste encore vague
Qu’est-ce qu’on peut en tirer
Qu’est-ce qu’on peut en tirer
Sur un terrain miné
Rien n’est sûr, rien n’est joué
L’un et l’autre à côté
Mine de rien tenter
On aimerait bien sauter
On aimerait bien sauter
De l’espace entre nous
À nous dans l’espace
De l’espace entre nous
À nous dans l’espace
Sur un terrain de guerre
La chienne de peur qui erre
L’un et l’autre au travers
À fuir les revolvers
Soit on gagne ou on perd
Soit on gagne ou on perd
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8. |
Encore
03:04
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Déploie la soie
Étends les fruits
J’ai faim de toi
Nourris l’envie
Ta belle furie
Rebelle mon sang
Folle poésie
Des mots d’amants
Reste un peu encore
Reste un peu que te je dévore
Reste un peu encore
Ta peau de mangue
Ta bouche pour moi
Je suis la mante
Et sois la proie
Ta belle furie
Rebelle mon sang
Folle poésie
De mots d’amants
Nos corps se froissent
Et l’heure s’oublie
Tu es mon crash
Mon rush de vie
Reste un peu encore
Reste un peu que te je dévore
Reste un peu encore
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9. |
Les couteaux
03:59
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On danse entre les couteaux
Les coups bas, les coups de salaud
Les coups de poing dans le visage
On danse en plein carnage
Pour un de peu beauté
On traverse des ponts suspendus
Des chemins sans fin sans vue
Des vents qui emportent les voiles
Et l’amour quand il fait mal
Pour un de peu beauté
On aimerait pouvoir rire de tout
Marcher sans tomber à genoux
Changer ce qu’on ne choisit pas
Ne pas perdre ce que l’on a
Comme des héros
Sans aucun signe de fatigue
Sous un soleil de plomb
Que rien n’égratigne
Pour un peu beauté
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10. |
L’abattoir
03:57
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Je tourne en rond, mon ciel est noir
Mon coeur est bon pour l’abattoir
Je suis revenue, tu n’y étais plus
Tu m’avais suppliée d’y croire
Les yeux vidés de ne plus te voir
Mon coeur est bon pour l’abattoir
Les temps sont durs pour les espoirs
Ma peine est pure, je peux la boire
Serre mon corps dans tes bras
Pose ta tête juste là
Un mot écrit dans un miroir
Un mot d’amour dans un tiroir
Un vrai salaud de faux hasard
Qui mène les coeurs à l’abattoir
Une chose est sûre, tu dois savoir
Que ceux qui restent n’ont plus d’histoire
Ils tournent en rond, leur ciel est noir
Leur coeur est bon pour l’abattoir
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11. |
La disparition
04:10
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Je tire ma révérence
Pas de pleurs, pas de rage
Ni vengeance
J’éloigne mon corps
Je reprends mon cœur
Je replonge dans le courant, en cavale
Je choisis la disparition
Le chemin le moins long
Je ne garderai que le bon
Y’a-t-il d’autres façons
Que la disparition?
On a bu la même eau
Jusqu’à n’avoir plus soif
Maintenant, laissons couler
Je pars, je libère l’ombre
Il nous restera la lumière
Laissons nous bercer
Je choisis la disparition
Le chemin le moins long
Je ne garderai que le bon
Y’a-t-il d’autres façons
Que la disparition?
Il restera des traces de notre histoire
Sur les lieux de nos crimes amoureux
Et les empreintes dans ma mémoire
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12. |
Mécanique
03:21
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J’ai la tête qui bourdonne
Être belle, être bonne
Atteindre l’idéal
La réussite sociale
Le fléau planétaire
Devenir populaire
Briller encore plus fort
Aveugler comme l’or
Mais je ne suis pas mécanique
Mais je ne suis pas en plastique
Et parfois, j’ai peur de craquer
Pour défier les ans
Me parfaire en payant
Comme statue dans le temps
Parfaite comme blanc
Et je cours sur la piste
Je consomme, je m’affiche
Je veux la première place
Pilotée par la soif
Mais je ne suis pas mécanique
Mais je ne suis pas en plastique
Et parfois, j’ai peur de craquer
Bombardés à l’antenne
Les hauts standards s’amènent
Des géants qui s’imprègnent
Dans nos boîtes crâniennes
J’ai la tête qui bourdonne
Être belle, être bonne
Atteindre l’idéal
La réussite totale
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13. |
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Mélodie se déshabille
Toujours plus court
Plongeant vers le bas
Sur du velours
Ou dans la soie
Personne ne s’en plaindra
Joséphine carbure au gin
Toujours dans le mood
Plongeant son état
Robotique le jour
se remonte avec ça
Personne ne s’en plaindra
Ariel a plusieurs rêves
Toujours, passe son tour
Plongeant comme un rat
Traçant son parcours
Dans un sous terrain froid
Personne ne s’en plaindra
Anick personnage public
Toujours glamour
Plongeant en flafla
Traquée dans sa cour
Siphonnée par les médias
Personne ne s’en plaindra
Jean-Christian est dirigeant
Toujours plus sourd
Plongeant sur place
De lobby en détour
Pour encore plus de cash
Personne ne s’en plaindra
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14. |
La perle
03:30
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De ta bouche
Est tombée une perle rare
Un acte manqué
Dévoilée par hasard
La vérité
Tes mots durs, surexposés
Sont des morsures
Tes mots durs, surexposés
Comme une brûlure
Saisissant
Comme une pluie d’hiver
Qui fige le temps
Qui me libère
De ton monde fabriqué
Tes mots durs, surexposés
Sont des morsures
Tes mots durs, surexposés
Comme une brûlure
Une bavure
Qui décolore ton visage
La déconfiture
Fallait te voir
Te consumer
Tes mots durs, surexposés
Sont des morsures
Tes mots durs, surexposés
Comme une brûlure
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15. |
Micoe Montréal, Québec
Micoe nous offre son projet campé dans les tranchées de la synthpop européenne, sa musique bercée de l’éther minimaliste, sa voix suave qui nous invite à partager l’intime vérité d’une artiste baignée de sérénité. Ses mélodies vocales s’imposent comme de justes questions, des ouvertures. Elles sont des lignes sinueuses qui dessinent l’horizon de paysages électro pop s’ouvrant sur l’infini. ... more
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